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Les différents types d'examens du diagnostic

Mise à jour le 7 oct. 2021

Pour effectuer le diagnostic et le bilan d’extension, un certain nombre d’examens médicaux sont nécessaires, en fonction du type de cancer suspecté. Cette étape peut sembler longue mais elle est indispensable pour définir les meilleurs traitements pour chaque cas.

L’examen clinique

Le premier examen effectué est l’examen clinique réalisé par le médecin. Celui-ci examine le patient (pouls, tension, respiration…) et fait un examen spécifique de la région potentiellement atteinte. L’examen clinique a pour but de diagnostiquer la présence d’une tumeur et de repérer d'éventuelles métastases.

Les examens biologiques

Les examens biologiques, tels que le bilan sanguin ou urinaire, permettent de mesurer l’état de santé général du patient mais aussi de doser les marqueurs tumoraux qui seraient éventuellement présents. Ces marqueurs sont généralement des molécules formées en petites quantités par des cellules normales mais qui se retrouvent produites en excès par les cellules tumorales. 

Attention cependant, un taux élevé de marqueurs tumoraux dans le sang ou l’urine ne peut être interprété qu’après des examens complémentaires qui permettront d’en identifier l’origine cancéreuse ou non.

L’imagerie médicale

L'imagerie médicale est un ensemble de techniques permettant d’obtenir des images des parties internes du corps. Elles permettent de vérifier la présence d'une tumeur et d’évaluer entre autres sa taille, sa forme et sa localisation exacte. Ces informations sont utiles pour définir les traitements à mettre en œuvre et pour évaluer si la chirurgie peut être proposée. Les techniques d’imagerie utilisées sont :

  • la radiographie : elle permet d’obtenir des images en noir et blanc d’une partie du corps à l’aide de rayons X. Certaines radiographies nécessitent l'injection d’un "produit de contraste" pour voir plus clairement les organes et les structures. La radiographie est notamment utilisée en cancérologie pour examiner le thorax ou l'abdomen.
  • l’échographie : elle permet d'obtenir en direct des images de l'intérieur du corps à travers la peau. Le médecin fait glisser sur la zone du corps à examiner une sonde qui produit des ultrasons (vibrations non audibles par l'oreille humaine). Quand ils rencontrent les organes, les ultrasons émettent un écho. Capté par un ordinateur, l'écho est transformé en images sur un écran de télévision.
  • le scanner : il permet d’obtenir des images du corps en coupes fines au moyen de rayons X. Les images sont reconstituées par ordinateur, ce qui permet une analyse précise de différentes régions du corps. Les radiologues parlent aussi de tomodensitométrie, abrégée en TDM. Le terme scanner désigne aussi l’appareil utilisé pour réaliser cet examen.
  • l’IRM (imagerie par résonance magnétique) : elle consiste à créer des images précises d’une partie du corps grâce à des ondes (comme les ondes radio) et un champ magnétique. Les images sont reconstituées par un ordinateur et interprétées par un radiologue. Cette technique est utilisée pour le diagnostic de certaines tumeurs. Pendant l’examen, l’injection d’un produit de contraste peut être nécessaire pour améliorer la qualité de l’image. 
  • la scintigraphie : cette technique d’examen utilise des produits faiblement radioactifs non toxiques, des traceurs, qui sont injectés et qui viennent se fixer sur l’organe à observer. Ils sont ensuite repérés sur un écran et permettent un examen très précis de l’organe pour déceler certaines tumeurs ou des métastases.
  • le PET-scan ou tomographie par émission de positrons (TEP) : il permet d’obtenir des images précises du corps en trois dimensions sur un écran d’ordinateur pour observer certains types de tumeurs. Il consiste à injecter du glucose marqué, un sucre faiblement radioactif, puis à analyser l’image obtenue par un scanner. Les cellules cancéreuses sont identifiables car elles ont une activité plus importante que les cellules saines et ont donc besoin de plus de glucose pour fonctionner.

Les biopsies

La biopsie consiste à prélever un petit morceau de tissu suspect afin de le faire analyser au microscope par un pathologiste (spécialiste des tissus biologiques).  

Le médecin peut réaliser une biopsie avec ou sans anesthésie (locale ou générale). Il peut s’agir d’une biopsie réalisée à l’aide d’une aiguille fine ou d’une biopsie faite par intervention chirurgicale pour retirer tout ou partie de la tumeur.   

Les résultats de cette analyse sont donnés par le compte rendu anatomopathologique (souvent abrégé en "anapath"). 

Une biopsie est indispensable pour déterminer le diagnostic de cancer. Elle doit être faite avec précaution et elle ne favorise pas la dissémination des cellules cancéreuses.

La ponction lombaire

La ponction lombaire consiste à prélever du liquide céphalo-rachidien (LCR) à l’aide d’une aiguille entre deux vertèbres du bas du dos.

Le LCR est le liquide transparent dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière, dont la fonction est de les nourrir et de les protéger des chocs. 

La ponction lombaire permet de vérifier la présence d'un cancer du cerveau et de la moelle épinière ou de vérifier la présence d'un cancer qui peut affecter le système nerveux central, comme une leucémie ou un lymphome.

Au cours des traitements, la ponction lombaire peut aussi servir à injecter des médicaments chimiothérapeutiques.

Les résultats du bilan d’extension permettent d’évaluer le stade de la maladie (voir notre article "Qu’est-ce qu’un cancer ?") et ainsi de déterminer la stratégie thérapeutique la plus adaptée pour la maladie de votre enfant.

Préparer votre enfant aux examens médicaux

Préparer votre enfant à un examen peut permettre de réduire son anxiété et d’accroître sa collaboration au moment de l’examen. Cela signifie de lui expliquer ce qui va se passer, ce qu'il verra, ressentira et entendra. Cela est d’autant plus important si l’examen risque d’être difficile ou douloureux pour votre enfant. Assurez-vous qu’il a compris pourquoi il faut faire cet examen et échangez avec lui pour tenter de comprendre ce qu’il peut ressentir. 

Cette préparation dépend de l’âge et de l’expérience de votre enfant mais sachez que même tout petit, il est en capacité de comprendre ce qu’on va lui faire. Pour cela, il est nécessaire que vous soyez vous-même bien informé sur l’examen et ses conditions (contraintes, durée, douleur…). Posez toutes vos questions à l’équipe soignante et expliquez ou réexpliquez à votre enfant avec des mots simples ce que les professionnels ont pu déjà lui dire.

Pour vous aider dans cette démarche, vous pouvez demander conseils auprès des soignants et également consulter le site de l’association Sparadrap (https://www.sparadrap.org) qui donne des informations et des conseils sur les soins et l’hôpital à destination des parents et des enfants.

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