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Les cancers chez l’enfant et l’adolescent

Mise à jour le 26 janv. 2024

Les cancers chez les enfants et les adolescents sont rares et progressent différemment des cancers chez les adultes. Les causes restent très mal connues mais les progrès scientifiques et médicaux sont en constante évolution.   

Le cancer chez l'enfant et l'adolescent est une maladie rare qui représente 1 à 2 % de l'ensemble des cancers dans les pays développés.

Chez l'enfant

Le cancer de l’enfant (de 0 à 17 ans) est une maladie rare, avec près de 2 260 cas diagnostiqués annuellement sur la période 2014-2020, soit environ 0,6 % des cancers tous âges confondus. Les principaux types observés chez l’enfant entre 0 et 17 ans sont les leucémies (26 % des cas), les tumeurs du système nerveux central (25 %) et les lymphomes (15 %). Sur la période 2014-2020, l’incidence annuelle standardisée sur l’âge des cancers de l’enfant de moins de 15 ans est estimée à 161 cas par million, ce qui représente environ 1 817 nouveaux cas par an en moyenne. 

(Source : Registre national des cancers de l’enfant (RNCE))

Chez l'adolescent

Chez l’adolescent de 15-17 ans, environ 440 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués annuellement entre 2014 et 2020. Les principales localisations  pour cette tranche d’âge sont les lymphomes (29 % des cas, dont 77 % de maladies de Hodgkin), les tumeurs du système nerveux central (17 %) et les leucémies (15 %). Les registres pédiatriques n’enregistrent pas les cas diagnostiqués à partir de 18 ans. Cependant, à partir des registres généraux et spécialisés de cancers, il est possible d’estimer les nombres de cas de cancers chez les adolescents et jeunes adultes (AJA) à environ 900 chez les 15-19 ans et à environ 1 400 celui des cas diagnostiqués chez les 20-24 ans, soit en moyenne 2 300 cas de cancers estimés chez les AJA. 

Sur la période 2000-2016, le taux de survie globale des enfants entre 0 et 15 ans atteints d’un cancer est estimé à 92 % un an après le diagnostic. À l’échéance de cinq ans, sur cette même période, la survie après un cancer est passée de 81 % à 85 %. entre 2000-2004 et 2010-2016. Cette évolution positive est observée pour la plupart des types de cancer, notamment les leucémies (83 % à 87 %) et les tumeurs cérébrales (71 % à 76 %). 

(Source : Registre national des cancers de l’enfant (RNCE))

Cependant, certains cancers pédiatriques restent de mauvais pronostic, comme certaines tumeurs du système nerveux central chez les enfants de moins de 1 an, ainsi que certains gliomes chez les plus âgés. S’attaquer à ces cancers est une des priorités de la stratégie décennale de lutte contre les cancers.

Certaines formes de cancers sont spécifiques à l'enfant et, inversement, la plupart des cancers de l'adulte n'existent pas chez l'enfant. Chez les adolescents et les jeunes adultes (entre 15 et 25 ans), les types de cancers observés peuvent être les mêmes que chez les enfants mais on retrouve également des cancers qui se manifestent chez les adultes plus âgés. Cela rend le diagnostic et le traitement plus complexes chez les jeunes de ce groupe d'âge.

En termes de traitements, des progrès considérables ont été enregistrés au cours des dernières décennies, permettant aujourd'hui de guérir quatre enfants sur cinq en moyenne; ce chiffre variant bien entendu selon le type et l'étendue du cancer au moment du diagnostic. Ces progrès sont essentiellement dus à l'adoption de chimiothérapies de plus en plus efficaces, à des collaborations entre différents spécialistes utilisés dans la prise en charge thérapeutique et à une harmonisation des procédures de traitement à l'échelon national et, de plus en plus, international. 

La recherche médicale fait partie intégrale des traitements et constitue la clé de voûte des progrès constatés. La préoccupation des spécialistes est d'optimiser les stratégies thérapeutiques afin de guérir plus d'enfants et, si possible, les guérir mieux, sans séquelles ou avec le moins de séquelles possibles. 

En savoir plus sur la recherche scientifique et médicale 

Comment savoir si mon enfant a un cancer ? 

Les signes d'appel sont variables et souvent trompeurs car ils peuvent s'observer au cours de maladies bénignes, souvent chez l'enfant. C'est la persistance et / ou la combinaison de certains symptômes qui conduit le médecin traitant ou le pédiatre à faire pratiquer des examens complémentaires biologiques ou radiologiques. 

Ces symptômes sont le plus souvent banals comme une pâleur, de la fatigue, de la fièvre, une perte d'appétit, des douleurs osseuses ou articulaires, des hématomes, des douleurs abdominales, des maux de tête, un déficit visuel, des troubles de la marche, des chutes, un torticolis, des vomissements répétés... 

Le délai entre les premiers symptômes et le diagnostic d'un cancer varie selon le type de cancer et l'organe ou le tissu d'origine. Il peut être de quelques jours à plusieurs mois. Les parents craignent souvent d'avoir perdu du temps, ou les chances de guérison sont essentiellement liées aux caractéristiques spécifiques de la maladie, bien plus que le délai entre les premiers symptômes et le diagnostic. 

En cas de doute, le meilleur réflexe est d'aller consulter votre médecin traitant. 

Pourquoi un cancer se développe-t-il ? 

Malgré les progrès constants de la recherche, les causes des cancers sont très rarement identifiées chez les enfants et les adolescents. Les mutations génétiques surviennent par hasard et le rôle des facteurs environnementaux dans la survenue d'un cancer chez l'enfant n'a jamais été démontré à ce jour.

Le rôle des facteurs héréditaires est faible (environ 5 % des cas). Cependant, le rétinoblastome, cancer de la rétine, peut être d'origine héréditaire dans un certain nombre de cas. Certaines anomalies génétiques peuvent augmenter le risque de cancer; ainsi la trisomie 21 est une maladie génétique qui augmente le risque de leucémie. 

Les parents s'interrogent souvent sur le lien entre le cancer de leur enfant et d'éventuelles causes psychologiques. Les études actuelles ne passent pas de lien entre le stress ou les traumatismes psychologiques et la survenue de cancers. 

L'origine du développement d'un cancer est souvent liée à plusieurs facteurs (maladie multifactorielle), ce qui rend difficile leur identification et la détermination de leur rôle. 

Il est également important de rappeler que le cancer n'est pas une maladie infectieuse ; il n'est donc pas contagieux, on ne peut pas « l'attraper » au contact d'une personne malade. 

Des taux de guérison élevé 

Il est normal de vouloir connaître les chances de survie de son enfant après avoir reçu un diagnostic de cancer. 

Avant de pouvoir vous répondre, le médecin évalue comment le cancer affectera votre enfant et comment il réagira au traitement ; c'est ce que l'on appelle le diagnostic. Il prend également en considération les statistiques de survie des parents au type de cancer. Rappelez-vous cependant, que le pronostic peut changer avec le temps en fonction de la réaction du cancer aux premières semaines de traitement et que les statistiques de survie au cancer ne sont que des estimations très générales qui se basent sur un grand nombre de personnes atteintes de cancer. Chaque cas est unique. 

Que signifie le taux de survie ?

Les statistiques de survie permettent d'estimer le pourcentage de personnes qui survivent à leur cancer. Le temps de survie correspond au temps s'écoulant après le diagnostic d'une maladie, habituellement 5 ans, mais parfois aussi 1, 3 ou 10 ans. Un taux de survie de 75 % à 5 ans signifie qu'en moyenne, environ 75 % des patients sont toujours vivants 5 ans après que leur maladie ait été diagnostiquée.

Ces informations ont été rédigées avec la participation de la Société Française de lutte contre les Cancers et les leucémies de l’Enfant et de l’adolescent ( SFCE).

Téléchargements (4)

Mon enfant a un cancer : comprendre et être aidé
5,1 MB
Rapport 2022 La lutte contre les cancers pédiatriques en France : enjeux, actions et perspectives
2,3 MB
Rapport 2021 La lutte contre les cancers pédiatriques en France : enjeux, actions et perspectives
990,3 kB
Rapport 2020 La lutte contre les cancers pédiatriques en France : enjeux, actions et perspectives
1,1 MB

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