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Rémission et guérison

Mise à jour le 7 déc. 2021

Lorsque le jeune patient est en rémission, que la maladie semble contrôlée et que la vie quotidienne reprend son cours, la surveillance médicale doit continuer afin de prévenir tout risque de rechute et de gérer les effets indésirables tardifs. Ce suivi est partagé et coordonné entre le médecin traitant et l’équipe spécialisée. 

Mise en place du suivi partagé

Une fois en période de rémission, la surveillance du jeune patient doit continuer. Un suivi est donc mis en place par le médecin référent ; il repose sur des consultations, ainsi que des examens biologiques et radiologiques dont la fréquence et la nature dépendent du type et des caractéristiques du cancer. 

L’objectif de ce suivi est de :

  • veiller à la qualité de vie en identifiant et organisant les soins de support nécessaires ; 
  • permettre un accompagnement social et une aide éventuelle à la réinsertion professionnelle pour les jeunes adultes ;
  • rechercher des effets indésirables tardifs et des séquelles, liés au traitement ; 
  • détecter une reprise évolutive, une récidive locale ou à distance du cancer ; 
  • détecter précocement un second cancer.

Compte tenu de la possible apparition de certains effets secondaires, parfois plusieurs années après la guérison, voire à l’âge adulte, il est primordial de maintenir ce suivi sur le long terme. Cette démarche de surveillance médicale doit être alternée et coordonnée entre le médecin généraliste et l’équipe spécialisée dans le cadre du suivi médical. L’échange d’informations est indispensable dans les deux sens. Le suivi est obligatoire pendant au minimum 5 ans et peut être poursuivi « à vie » en fonction du type de cancer. 

Gestion des effets indésirables tardifs

Le médecin généraliste joue un rôle essentiel dans le suivi et la gestion des effets indésirables tardifs de la maladie et des traitements, en liaison avec l’équipe spécialisée et la famille du jeune malade. Pour ce faire, le protocole de traitement avec les complications les plus fréquentes, même tardives, doit lui être transmis rapidement par l’équipe spécialisée et, si possible, avec les consignes et conseils thérapeutiques adaptés.

Pour rappel, les médecins ont l’obligation de signaler tout effet indésirable suspecté d’être dû à un médicament ou produit au centre régional de pharmacovigilance dont il dépend.
La déclaration est immédiate sur le site de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Les événements survenus pendant l’intercure et après les traitements doivent également être transmis par le médecin généraliste à l’équipe spécialisée.

L’implication du jeune patient et de ses proches doit être favorisée en leur délivrant une information adaptée. Celle-ci porte, non seulement sur sa maladie et les traitements possibles, mais également sur leurs effets indésirables potentiels et les précautions à prendre. 

Même après la guérison, des complications et séquelles peuvent survenir, parfois de nombreuses années après ; un suivi à long terme est donc indispensable.