Faits et chiffres
Avec près de 2 300 cas diagnostiqués annuellement, soit environ 0,6 % des cancers tous âges confondus, le cancer de l’enfant (de 0 à 17 ans) est une maladie rare.
Sur la période 2014-2020, l’incidence annuelle des cancers de l’enfant de 0 à 17 ans représente environ 2 260 nouveaux cas par an en moyenne.
Des cancers spécifiques
Les cancers de l’enfant diffèrent de ceux de l’adulte par leurs caractéristiques histopathologiques et biologiques, avec une extrême rareté des carcinomes, majoritairement rencontrés chez l’adulte.
Les principaux types observés chez l’enfant (de 0 à 17 ans) sont :
- les leucémies (26 % des cas)
- les tumeurs du système nerveux central (25 %)
- les lymphomes (15 %).
Un quart des tumeurs de l’enfant sont des tumeurs embryonnaires (ex : néphroblastomes, neuroblastomes, rétinoblastomes), quasiment inexistantes chez l’adulte.
Le cancer est la 4e cause de décès entre 0 et 15 ans (7,8 % des décès pédiatriques en 2014), mais la 2e cause de décès après les accidents pour les plus d’un an.
environ 440 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués annuellement entre 2014 et
2020. Les principales localisations pour cette tranche d’âge sont :
- les lymphomes (29 % des cas, dont 77 % de maladies de Hodgkin)
- les tumeurs du système nerveux central (17 %)
- les leucémies (15 %).
Taux de survie
Sur la période 2000-2016, le taux de survie globale des enfants entre 0 et 15 ans atteints d’un cancer est estimé à 92 % un an après le diagnostic. À l’échéance de cinq ans, sur cette même période, la survie après un cancer est passée de 81 % à 85 %. entre 2000-2004 et 2010-2016. Cette évolution positive est observée pour la plupart des types de cancer, notamment les leucémies (83 % à 87 %) et les tumeurs cérébrales (71 % à 76 %).
Cependant, certains cancers pédiatriques restent de mauvais pronostic, comme certaines
tumeurs du système nerveux central chez les enfants de moins de 1 an, ainsi que certains gliomes chez les plus âgés. S’attaquer à ces cancers est une des priorités de la stratégie décennale de lutte contre les cancers.
Principaux acteurs
De nombreux acteurs se coordonnent pour lutter contre les cancers de l’enfant et portent des actions en partenariat.
Les patients et leurs parents sont réunis en associations dans l’objectif d’apporter entraide et soutien pendant et après la maladie. Ils sont des partenaires des institutions, des chercheurs et des cliniciens pour soutenir la recherche et l’accès aux médicaments. Certaines de ces associations sont rassemblées dans des collectifs en s’associant parfois à d’autres acteurs caritatifs ou privés.
Parmi eux, les trois collectifs GRAVIR, Grandir Sans Cancer et l’UNAPECLE sont engagés aux côtés de l’Institut national du cancer pour soutenir la recherche fondamentale. Pour en savoir plus, consultez notre article Soutien à la recherche fondamentale sur les cancers de l’enfant.
Les professionnels de santé, les cancérologues pédiatres, les chercheurs, réunis au sein de la Société française de lutte contre les cancers et les leucémies de l’enfant et de l’adolescent (SFCE), la Ligue contre le cancer et la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer portent particulièrement cette cause.
L’Institut national du cancer au travers de ses missions et des plans cancers a pour préoccupation constante la lutte contre les cancers de l’enfant. Pour la recherche, il agit avec l’ITMO Aviesan et assure les interfaces avec les industriels. Des actions sont également menées au niveau international.
La loi du 8 mars 2019
Les ministères de tutelle en charge de la santé et de la recherche et les parlementaires se préoccupent de la lutte contre les cancers pédiatriques. A cet effet, la loi n°2019-180 du 8 mars 2019 vise à renforcer la prise en charge des cancers pédiatriques par la recherche, le soutien aux aidants familiaux, la formation des professionnels de santé et le droit à l’oubli.
Cette loi, portée par la députée Nathalie Elimas, propose une stratégie globale d’amélioration de la prise en charge des cancers pédiatriques. Afin d’encourager la recherche dans ce domaine, elle renforce le rôle moteur de l’Institut national du cancer et lui confère la mission de proposer une stratégie décennale de lutte contre les cancers pédiatriques.